Jour 2, E+ se relance:
Le lendemain, par temps beau et frais, nous nous rendons à la salle de jeu en sachant que nous ne somme pas favoris. Les poitevins ont un meilleur Elo que nous sur tous les échiquiers et le plus souvent la différence n'est pas mince. Mais bon, on a jamais gagné un match en abandonnant.
Les premières parties à présenter un déséquilibre prononcé sont celles de Simon et Olivier R qui jouent contre des adversaires bien préparés, très expérimentés et qui ne leur laissent pas beaucoup de chances d'arracher le 1/2 point.
Mais, la victoire commence a se dessiner avec le gain d'Olivier V qui comme la veille déroule son jeu, pousse son adversaire à la faute et en profite pour rapporter notre premier point.
Pendant ce temps Anne-Laurie est mal. Enfin paraît-il, a vue de nez, pour moi, elle avait une bonne initiative pour compenser un manque de pions. Willy a une position difficile et moi, "on fire" ce wek-end, une bonne initiative.
Au échiquier 3 et 4, Loïc et Fabrice ne se laissent pas impressionner par leur adversaire et font le boulot en prenant la nulle quand elle se présente.
Reste donc, Anne-Laurie qui avec Dame, Fou, Cavalier et Tour braqués sur le roque ennemi sait que ses seules chances résident dans un assaut continue. Willy, qui voit arriver vers lui des Pions passés innombrables soutenues par des Tours, tandis qu'il s'accroche a son unique, lui aussi soutenu par les Tour. Et dans ma partie, avec Dame, 2 Tour et plein de Pions de part et d'autres, les chances de nulle sont grandes, même si j'ai peut-être un petit avantage.
Pendant la 5ème heure de jeu, après une lutte acharnée, Anne-Laurie réalise l'impossible en gagnant une partie qu'elle aurait pu songer à abandonner à un moment ou un autre. A partir de ce moment, tout devient possible.
Ensuite, Willy arrache le nul. En effet, bien souvent la qualité d'un Pion passé compte au moins autant que la quantité et son adversaire et forcé de sacrifier sa Tour sur le Pion ce qui mènera quelques coups plus tard à un échec perpétuel.
A ce moment même, je suis dans une position très complexe avec des chances de mat de part et d'autres.
Je rentre dans une variante que j'avais calculé comme gagnante mais qui mène à la nulle. Mais pour faire nul, il eut fallu qu'il la vît et osât la jouer. Calculer une perpétuelle avec D contre D+T et 1 minute à la pendule n'est pas chose aisée. Bref, c'était notre ultime coup de bol du jour.
Tous ceci nous permet de remporter le match 3-2, et, comme dirait un certain horsain, ce qui est engrangé pour l'hiver ne craint pas la gelée.
Un grand bravo à mes coéquipiers.
Salutations à nos adversaires qui ont fait preuve de fair-play.
Prochain match, fin janvier contre Guingamp.