Voici donc le désormais traditionnel résumé :
Réveil matin, 9h00, j'me réveille comme une fleur. Marguerite, dans le bitume, a la tête comme une enclume ... Euh non, pas aujourd'hui.
Donc première surprise dès l'arrivée au parking : une averse de grêle dantesque qui, nous l'espérons, ne sera pas le prélude a une journée digne d'une nouvelle d'Allan Poe. Enfin, pour remédier à ceci, et pour redonner le moral à l'équipe, Anne-Laurie arrive en avance par rapport à d'habitude : seulement 15 min de retard, chapeau !
Après ces quelques péripéties d'avant-départ, nous pouvons enfin quitter la grisaille cherbourgeoise pour rouler fièrement vers les terres bretonnes où nous attendent nos adversaire déterminés.
Notre glorieuse équipe, qui réussit même à arriver à l'heure après avoir tourné un bon quart d'heure dans Rennes (mais non, c'était pas compliqué :P) est composé de joueurs hétéroclites, d'origines diverses. Notre glorieuse tête de pont, l'échiquier 1, est assuré par un petit être binoclard, boutonneux, de petite stature, recroquevillé en permanence sur sa chaise, à tel point qu'on pourrait le prendre pour un vieillard endormi, à savoir moi-même. Au second échiquier se trouve une sublime créature, prête à utiliser de tous ses charmes pour gagner (son adversaire lui aurait, selon nos informations absolument véridiques, fait du pied pendant la partie) ; j'ai nommé Anne-Laurie. Notre troisième glorieux échiquier est tout droit sorti de l'Antarctique, et, après avoir déserté ses Icebergs, est venu se joindre à nos côtés un certain Bibifoc. A l'échiquier 4 trône fièrement le capitaine, fin tacticien, valeureux stratège de l'équipe, portant son regard perçant sur chacun de nos échiquiers afin d'y déceler la moindre chance de succès. Au 5, un facard, dans toute la portée du nom : toujours debout, jamais réellement concentré, toujours l'air serein, même dans les pires situations ... Au 6, un vieux briscard, habitué des luttes échiquéennes, capable de s'acharner des heures sur sa proie, telle une hyène s'acharnant sur un cadavre dans la profonde savane africaine. De plus, ce 6ème échiquier est un revenant destiné à épouvanter l'équipe adverse : Jean-Luc. Au 7ème échiquier, nous avons fait le choix de donner une chance à un jeune prometteur, sans grand palmarès encore, bien que cela ne saurait tarder, qui accumule les bonnes performances et semble amené à devenir un fort joueur s'il continue sur sa lancée. Enfin, au dernier échiquier, personne. En effet, Romain a pu directement sortir son portable et jouer à je ne sais quoi, n'ayant pas d'adversaire.
Donc, dès le début, 1-0 pour Echecs +, c'est déjà une marge plutôt confortable que ce point assuré facilement. Nous rendons quelques points sur les 2 premiers échiquiers, puis avons au minimum 100 points elo de plus sur les autres (voire 300 pour Jean-Luc et 400 pour Benoît). Mais, tout reste à faire.
Accélérons un peu le déroulement du match, et faisons un arrêt sur image au bout de deux heures de jeu environ. Déjà sortis de l'ouverture, pas encore en finale, période critique où tout reste à faire (sauf pour Romain, vous l'aurez compris). Après avoir lutté comme un gladiateur Antique afin de pouvoir roquer dans de bonnes conditions, je parviens à égaliser bien que mon adversaire conserve l’initiative. Anne-Laurie a déjà transité dans une finale compliquée avec 2 tours, fous de couleur opposée, et quelques pions pour chacun. Eric, quant à lui, se retrouve dans une positon plus que délicate, possédant une tour contre deux cavaliers dans la finale. Fabrice a une qualité de plus et semble s’acheminer dans une finale gagnante. La partie de Willy est un enchevêtrement de menaces tactiques toutes plus dangereuses les unes que les autres, et bien malin qui peut dire qui obtiendra la victoire (enfin à mon humble avis ...). Jean-Luc a sacrifié un fou pour obtenir deux pions passés liés à l’aile dame, et Benoît, après avoir raté un gain de pion, a un pion passé contre lui, qui pourrait s’avérer désagréable dans le futur.
3h de jeu maintenant. La tension commence à monter, car Eric a perdu et les joueurs de Lesneven ont recollé au score. Heureusement, Jean-Luc et Fabrice se lèvent de concert et portent le score à 3-1 pour nous. Willy a réussi a échanger une tour contre deux pièces et semble mieux, la finale de Benoît est compliquée, Anne-Laurie, qui a échangé les tours, devrait faire nulle, et mon adversaire va avoir toutes les peines du monde à conserver le pion qu’il m’a subtilisé.
4h de jeu... (Roulements de tambours, musique à suspense, etc.) Willy a profité de ce laps de temps pour gagner, et nous ne pouvons désormais plus perdre. Benoît doit résister dans une finale perdue, je dois tenter de ne pas perdre avec une qualité de moins, perdue dans le Zeitnot (décidément, 2 rondes de suite que j’arrive pas à bien jouer vite ...), et Anne-Laurie concède un retard matériel de 2 pions dans sa finale de fous de couleurs opposés, mais celle-ci semble tout de même nulle.
4h15 de jeu : l’adversaire de Benoît accepte la nulle, pensant ne pas pouvoir gagner ; Anne-Laurie annule également, et j’abandonne une position qui ne me laissait plus aucun espoir.
Score final : 4-2 pour Echecs +
Et comme les joueurs de Saint-Hilaire ont eu la bonne idée de gagner contre Arradon, nous nous retrouvons 2ème du groupe ...