Je me fixe un objectif : faire court (d’autant plus que dans le prochain résumé, il y aura 2 matchs, ça va être terrible pour vous !
)
L'HENORET Thierry 2110 - CHAPLAIN Fabrice 2115
DEBEAUNE Robin 2177 - LEROY Olivier 2039
DEGREMONT Patrick 1939 - LELONG Eric 2041
PINCON Stéphane 1961 - BENARD Anne-Lauie 2057
Après nous avoir fait attendre durant quelques petites minutes, nos adversaires s’installèrent devant nous. Chez Fabrice, longue préparation et 20 coups de théorie expédiés en quelques instants ! Chez moi, un gambit From, refusé, avec des pions en prise partout, ce qui promet une partie intéressante. Sur l’échiquier d’Eric, une partie très calme, qui se terminera probablement par une finale complexe. Enfin, pour A-L, le magnifique pion e4 trône impunément en plein milieu de l’échiquier, et son adversaire, ébahi par la puissance de ce premier coup, pourtant assez commun, ne répondra qu’au bout de 30 min !
Zappons directement jusqu’aux 2h30 de jeu. Un évènement majeur survient alors ; brusquement, le temps s’arrête. Celui de Fabrice du moins. Sa pendule s’éteint d’un coup. Après cette péripétie majeure (en effet, il ne s’est pas passé grand chose de très croustillant, et je n’ai pas envie de décrire les parties), notre capitaine peut reprendre sa réflexion et claquer sa tour sur un fou en g7.
Deuxième coup de théâtre, sur l’autre échiquier extrême cette fois-ci. Et encore dû à une pendule : un grand fracas retentit à ma droite, interrompant mes sibyllines méditations. L’adversaire d’Anne-Laurie vient de brutaliser sa pauvre pendule, qui cédant à la peur de représailles plus violentes encore si elle n’obtempère pas, n’ose pas aligner quatre zéros, et se contente timidement d’indiquer 00 : 01 au 40ème coup !
Une dizaine de minutes plus tard, l’ingénieux sacrifice de Fabrice provoque l’abandon de son adversaire. A 20 minutes du contrôle de temps, je suis obnubilé par la position désastreuse de mes cavaliers à l’aile-roi, et j’en oublie de défendre mon pion a7, que mon adversaire engloutit avec sa dame, s’ouvrant les portes de mon grand roque, et je me vois contraint d’abandonner. La suite n’est qu’une longue attente dans la salle d’analyse improvisée, pour apprendre finalement que nos deux coéquipiers ont signé la nulle, et que notre victoire au premier échiquier nous assure la qualification.
Voila pour mon premier match de coupe de France (ma première défaite dans cette compétition donc
). Un grand merci à Marc Santerne et au club de Lisieux pour nous avoir accueillis. Fritz, dans la voiture, révèlera qu’Anne-Laurie était bien, puis mal avant d’annuler, qu’Eric était très mal, que j’avais une défense inespérée, et que Fabrice était toujours bien.
Pronostic pour la prochaine ronde : Gonfreville, Guingamp ou Saint-Nazaire ? On est en 16ème