Promis, cette fois-ci, j’essaye de faire court ! Donc nous jouions dimanche après-midi dans la sympathique et pittoresque bourgade de Saint-Brieuc, Sant-Brieg pour les autochtones, après avoir évité quelques pièges, tels qu’une aire de repos fantomatique ... Là encore, un vil traquenard nous fut tendu, étant donné qu’une fois arrivé sur notre lieu de jeu, nous nous aperçûmes que ... ce n’était pas le bon ! (On est des boulets
) Nous arrivâmes héroïquement avec 10 minutes d’avance sur le lieu de jeu malgré ces quelques péripéties, et les parties commencèrent.
SERRALTA Michel 2115 - Eric
BAUDIN Frederic 2118 - Moi-même
SALAMI Reza 2061 - Anne-Laurie
SCHMOUCHKOVITCH Michel 1996 - Fabrice
DESBOIS Antoine 1991 - Willy
BRENNEUR Roger 1963 - Benoît
PASCAL Yann 1914 - Romain
CROGUENNOC Laurie 1430 - Stéphane (et son bonnet)
Après avoir esquivé les préparations de mon adversaire, je retombe dans un schéma pas tout à fait inconnu, Eric a un pion de moins après l’ouverture, Anne-Laurie a du retard de développement contre un pion de plus, Fabrice a une position dynamique après avoir donné sa paire de fous, Willy pousse ambitieusement ses pions sur une attaque autrichienne, Benoit subi une très forte pression sur son pion arriéré d6, Romain a une position dynamique, et Stéphane une position compliquée.
Comme je le lui ai promis, je ne dirais pas que Willy est tout le temps levé, puisque ce n’est pas vrai, il est juste levé en même temps que moi ! Eric souffre avec son pion de moins, et cherche à survivre. J’ai gagné la paire de fou et commence à effectuer quelques manoeuvres discrètes en direction du petit roque adverse, devant lequel se trouve une magnifique colonne g semi-ouverte, Anne-Laurie se développe, Fabrice met la pression, Willy attaque un pion isolé “d”, Benoît a perdu son pion, Romain obtient une position dynamique, et Stéphane gère sa partie... Bref, tout ou presque se présente bien.
Comme j’ai promis d’écourter, je vous passe quelques heures de partie, des descriptions à n’en plus finir, des détails insignifiants, des subtilités psychologiques, bref, tout ce qui fait le charme d’un récit digne de ce nom. Je zappe donc cruellement un terrible laps de temps, dramatique, intense, d’un suspense sans nom, indescriptible, inextricable, insoutenable ... Zeitnot. Ce terrible son sauvagement germanisé, guttural, qui sort des entrailles de nos êtres pour agresser les oreilles de ceux vers qui nous le prononçons. Ce terrible temps arrive. Aucune partie n’est finie. Anne-Laurie, après avoir brillamment gagné une pièce, tel un grand-maître, après une géniale activation de toutes ses pièces, a encore plus magnifiquement redonné une tour, comme un petit-poussin, et se retrouve dans une finale archi-compliquée. Eric est très mal. Les autres, je ne les vois pas, en effet, je préfère regarder ma partie ... Mon adversaire me propose nulle, j’accepte. Nous commençons à analyser, et 3 minutes plus tard, alors que je demande les résultats individuels, je constate que tout le monde a terminé !
Résultat final, à ma grande surprise : 3-2 pour Brest : victoires de Fabrice et de Stéphane, nulle d’Anne-Laurie, de Romain et de ma petite personne, défaite des autres ...
Faits divers : une tempête de grêle alors que nous faisons une pause sur la route, et la phrase du jour de Willy (quelque peu remodifiée pour échapper à la censure draconienne qui sévit ici) : “ le destin a une dent contre nous”. Phrase qui s’avérera d’autant plus vraie que, d’après Fritz, Romain et Willy ont loupé des gains, sans parler de notre championne petite-poussine
. Conclusion : Fritz dans une voiture, c’est déprimant !
Accueil 
Dim 18 Mar - 18:38
